Cette continuité est renforcée par la mise en œuvre du parcours Citoyen de l’élève du primaire à la terminale. L’EMC en constitue la colonne vertébrale.

En 2008 l’ICM avait pour objectif de renforcer la conscience morale de l’enfant afin qu’il puisse exercer sa liberté individuelle dans la société dans le respect des règles et des valeurs communes. L’EMC vise le développement d’une culture morale et civique et d’un esprit critique dans la perspective de former de futurs citoyens responsables. Il s’inscrit dans le domaine 3 du nouveau Socle Commun : "la formation de la personne et du citoyen".

Si la plupart des notions présentes dans les programmes de 2008 se retrouvent dans le programme 2015 (qui définit cependant bien plus précisément la notion de valeurs), c’est bien dans l’esprit et la mise en œuvre que les deux textes diffèrent.

Les connaissances devront être abordées dans une approche nouvelle, qui articule savoirs, valeurs et pratiques à travers la construction progressive et simultanée des quatre cultures de la sensibilité, de la règle, du jugement et de l’engagement.

Alors qu’en 2008 on s’attachait principalement à enseigner les principes de la morale sous forme de maximes et d’adages (cf. circulaire n°2011-131 du 25 août 2011), cette modalité de travail disparaît des programmes de 2015.

Les connaissances et compétences ne sont plus juxtaposées mais prennent sens dans une culture morale et civique qui s’enseigne et se vit non seulement dans l’acquisition de savoirs mais aussi à travers les gestes professionnels des enseignants et la mise en œuvre de modalités pédagogiques spécifiques, dans une recherche de cohérence entre contenus et méthodes.

En outre les aspects transversaux et inter-disciplinaires de l’EMC sont clairement affirmés.

L’EMC peut être considérée comme la clé de voute du nouveau programme puisqu’il dépasse le cadre de l’horaire hebdomadaire dédié et qu’il se retrouve "dans tous les enseignements et dans toutes les dimensions de la vie scolaire".