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Décortiquons un peu la bande dessinée...

La bande dessinée à l'école
© yopinco / adobe stock
Maintenant que vous avez mis un pied dans le petit monde de la bande dessinée, en découvrant un rapide aperçu de son histoire et de la composition de son paysage, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Le neuvième art possède des codes et un langage qui lui sont propres. Levons le voile ensemble.

Codes et langage

La bande dessinée est un genre qui possède ses propres codes et son langage, même si cette grammaire de l’image partage un bon nombre de références avec l’univers du cinéma et de la photographie. Ce qui la caractérise avant tout, c’est la cohabitation entre le texte et l’image. Indissociables l’un de l’autre, généralement, ils se nourrissent mutuellement, se répondent, se complètent, mais peuvent aussi parfois s’opposer, dans un effet de style souhaité par le ou les auteurs. Ce rapport texte image peut varier de manière assez forte d’un album à un autre. Il ne faut pas perdre de vue que l’essentiel est de raconter une bonne histoire et que le scénario constitue le socle sur lequel on vient bâtir un récit graphique.

Si vous vous lancez dans un projet BD avec votre classe, ne négligez pas cette étape et accompagnez bien vos élèves dans l’écriture de leur scénario. Tout commence par une bonne idée, un point de départ bien identifié. On peut alors rédiger un synopsis qui servira de fil conducteur et ensuite seulement on peut développer l’intrigue, les événements, les personnages, les lieux, les ambiances, etc. C’est un véritable travail de production d’écrits que vous allez demander à vos élèves. Ils pourront réinvestir les compétences déjà acquises dans ce domaine.

Pour aborder la mise en images, il est essentiel de bien saisir que lorsque l’on évoque la bande dessinée, on parle d’art de l’ellipse ou de narration séquentielle. Ces petits intervalles blancs qui séparent chaque case, quand il y en a, constituent la vraie spécificité du médium. Ces interstices sont autant d'espaces de liberté qui sont laissés aux lecteurs. C’est à lui de reconstituer mentalement le chemin qui sépare les deux points que l’auteur lui donne à voir. Pour l’auteur justement, l’ellipse est un moyen de donner du rythme, ou pas, à son récit, d’accélérer le temps ou au contraire de ralentir une séquence.

Un vocabulaire très particulier entoure le neuvième art. Lorsque vous abordez ce thème en classe avec vos élèves, c’est l’occasion de leur faire découvrir des termes techniques qu’ils ne connaissent pas forcément.

Il y a tout d'abord le phylactère, que l’on appelle plus communément, bulle ! C’est l’espace délimité dans lequel on retrouve les paroles des personnages ou leurs pensées.

L’écriture du texte, qu’on appelle aussi lettrage, est une étape souvent négligée, elle est pourtant essentielle.

Les indications de lieux, temporelles ou les compléments narratifs peuvent être indiqués dans des cartouches.

Les onomatopées, symboles, idéogrammes et autres pictogrammes...

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