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Détecter la dyspraxie

Repérer la dyspraxie à l'école primaire
© Sakkmesterke / shutterstock
Amin a 11ans et est scolarisé en CM2. En classe de CE1, l’école s’inquiète des difficultés d’apprentissage qu’il rencontre. Il s’agit de difficultés à entrer dans les tâches surtout lorsqu’il s’agit de tâches manuelles. Il souffre aussi de troubles de la concentration, et a du mal à se repérer dans l’espace. Un bilan psychométrique réalisé avec la psychologue de l’école permet de mettre en évidence de bonnes capacités intellectuelles, mais également un réel déficit de capacités concernant le domaine perceptif, domaine faisant appel aux compétences visuo-spatiales, et à la coordination visuo-motrice.

Les années suivantes, à l’école Amin reste en difficulté, il bénéficie souvent d’un tutorat ou de petits aménagements pour l’aider à accomplir certaines tâches comme gérer son matériel, s’organiser, ranger les fiches dans le bon classeur, se repérer dans la fiche de travail, en cours de géométrie également.

A la maison, Amin présente des difficultés à l’habillage et ne sait pas encore faire ses lacets, et a du mal à ranger sa chambre. Il montre qu’il souhaite grandir et apprécie qu’on lui confie de petites responsabilités. Les parents d’Amin ont mis en place sur les conseils du médecin scolaire, une prise en charge en orthophonie et des séances d’orthoptie, afin de rééduquer le balayage visuel.

De plus, un bilan en psychomotricité a permis de poser le diagnostic d’une dyspraxie gestuelle et visuo-spatiale, avec nécessité d’une prise en charge régulière.

En CM2, les difficultés persistantes sont toujours une gêne aux apprentissages et nécessitent la mise en place d’aménagements et de matériel pédagogique comme un ordinateur qui permet à Amin d’être soulagé dans le passage à l’écrit, en prévision aussi du passage au collège.

La dyspraxie : de quoi s’agit-il ?

La dyspraxie est un trouble de l’organisation du regard, de la planification et de la réalisation gestuelles. C’est un trouble spécifique car il s’agit d’enfants normalement scolarisés, ne présentant ni déficit intellectuel, ni trouble sensoriel, ni trouble neurologique, affectif ou comportemental. C’est un trouble durable, les rééducations en psychomotricité, ergothérapie, orthoptie, orthophonie et les réadaptations mises en place peuvent partiellement compenser le trouble. Le diagnostic peut être précoce, dès la maternelle (la gestuelle, le graphisme constituent des signes d’alerte), même s’il est souvent posé vers 6-7 ans, lors de l’apprentissage de l’écriture. L’enfant est perçu comme très maladroit, inattentif. Il est lent dans la réalisation d’une tâche, il est fatigable. Il peut dire ce qu’il faut faire pour réaliser le geste mais ne peut le réaliser correctement (habillage, dessin).

La dysgraphie en fait partie, c’est un trouble persistant de la réalisation du geste graphique affectant la forme de l’écriture. Elle peut rendre l’écrit illisible avec nécessité d’un secrétaire ou de l’utilisation d’un ordinateur. Toutefois, l’utilisation de cet outil doit être accompagnée et non systématique.

Quelques signes pour y penser :

  • Geste lent, maladroit et non automatisé, reste couteux sur le plan attentionnel.
  • Structuration spatiale difficile : schématisation, puzzle, reproduction de figures, repérage.
  • Retard graphique (dessin, lettres).
  • Difficultés de découpage, de jeux de construction, de collage, de coloriage....
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