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Analyse

Entre rythmes biologiques et sécurité affective

Entre rythmes biologiques et sécurité affective
© Laurence Mouton/Palo Alto
Respecter les besoins de sommeil de chacun de ses élèves, programmer les activités en fonction des moments de forte ou faible vigilance, renforcer la sécurité affective : tels sont les trois défis que l’enseignant doit essayer de relever au quotidien.

Comme dans toutes les régions du monde, l’alternance du jour et de la nuit est un donneur de temps universel et obligé. L’alternance de la veille et du sommeil (ou rythme veille/sommeil) est évidemment dépendante de cette alternance. Imbriquées, les deux alternances sont des synchroniseurs majeurs de l’ensemble des rythmes biologiques, en particulier les rythmes circadiens, c’est-à-dire les phénomènes qui se reproduisent à l’identique toutes les 24 heures environ. Par exemple, la sécrétion par les glandes surrénales des hormones anti-inflammatoires que sont le cortisol, la cortisone… atteint tous les jours ses valeurs les plus élevées entre 6 h et 8 h, et ses valeurs les plus faibles environ douze heures plus tard.

Que se passe-t-il quand on dort ?

L’alternance du jour et de la nuit et le rythme veille/sommeil apparaissent ainsi comme des donneurs de temps (ou “horloges”) qui règlent la succession des “temps forts” et des “temps faibles” de nos rythmes biologiques au cours des 24 heures, et au sein des 24 heures. Sans entrer ici dans les détails, des événements importants jalonnent les cycles qui se succèdent au cours du sommeil :
• Pendant les “phases” de sommeil lent, on observe une sécrétion maximale de l’hormone de croissance qui joue un rôle important dans la régulation de la croissance, mais aussi dans la reconstitution des protéines indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et à la récupération des fatigues physiques (physiologiques).
• Pendant les “phases” de sommeil paradoxal (c’est une “phase” de rêves, fantasmes, cauchemars… en d’autres termes, une sorte de soupape de la vie affective et sexuelle : nous “mettons alors en scène” des peurs, désirs, tabous, interdits sociaux…qui peuvent nous permettre de mieux accepter les “contraintes” affectives, sexuelles et sociales de la “vie courante”), il y a facilitation de la mémorisation et consolidation des apprentissages.

Le rythme veille/sommeil des enfants

Il est donc important de respecter et protéger le rythme veille/sommeil des êtres humains, en particulier les enfants, quelles que soient leurs particularités. S’agissant de ceux qui sont accueillis à l’école maternelle entre trois et six ans, parfois à partir de deux ans ou deux ans et demi, le rythme veille/sommeil comprend le plus souvent un long épisode de sommeil nocturne et un épisode de sommeil diurne à la mi-journée. Mais, chaque enfant a une “carte d’identité” veille/sommeil qui ne ressemble à aucune autre, pas même à celle, au même âge, de ses frères et soeurs ou de ses parents. Sel...

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