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Une forte propension à s’opposer

Une forte propension à s’opposer
Erwan, 4 ans, donne du fil à retordre à son enseignant. Il ne suit pas les consignes, bavarde quand le silence est demandé, refuse de chanter quand il y a chorale, a la bagarre facile… D’après ses parents, il ne posait pas spécialement de soucis en petite section dans son ancienne école. Comment alors expliquer cette forte propension à s'opposer quand il est à l'école ?

La famille vient de déménager dans une maison plus grande en raison de l’arrivée de jumeaux ; la moyenne section semble bien mal débuter pour lui… C’est surtout le fait qu’Erwan ait déjà une première expérience positive de l’école qui interpelle son enseignant. Il est d’autant plus perplexe sur ce changement d’attitude qu’Erwan a ce comportement conflictuel uniquement au sein de l’établissement : à la maison, Erwan semble ne pas poser de soucis particuliers.

Comprendre pourquoi cela arrive
Ce qui relève de la normalité : à 2/3 ans, la phase d’opposition (surtout vis-à-vis des parents) fait partie du processus normal de développement de l’enfant qui prend conscience qu’il est un individu à part entière et fait savoir qu’il est en quête d’autonomie. Mais à 4 ans, cette phase d’opposition est normalement terminée (ou en passe de l’être), et entre 3 et 6 ans les enfants cherchent plutôt à imiter les adultes.
Ce que cela signifie : que l’enfant soit encore en opposition de temps à autre n’a rien d’alarmant ; après tout, chacun grandit à son rythme. Mais si cela perdure, il faut chercher une autre explication : en l’occurrence, un enfant peut être davantage fatigué – notamment à l’occasion de la naissance d’un petit frère – ou stressé (suite à un déménagement), ce qui peut retentir sur son humeur et sur son seuil de tolérance. Une discussion avec lui et ses parents peut être utile pour en savoir plus. Dans le cas d’Erwan, la discussion a permis de montrer que l’arrivée des jumeaux et le changement de maison ont bouleversé ses repères : si ses parents sont débordés par les nouveau-nés, peut-être font-ils inconsciemment un peu moins attention à leur aîné, qui prend alors d’autant plus mal le fait d’être éloigné (pour aller à l’école) et trouve dans l’opposition un moyen de se faire remarquer…

Repérer quand cela ne va plus
Ce qui peut relever de l’anormalité : c’est surtout lorsque l’opposition reste le principal mode de réponse – au point de générer conflit sur conflit – qu’il faut s’en inquiéter. Cette incapacité à communiquer normalement mérite d’aller plus loin pour comprendre quel est le mode de fonctionnement de l’enfant.
Ce que cela signifie : hormis les changements de vie comme dans le cas d’Erwan, il arrive que l’enfant vive lui-même dans une situation familiale conflictuelle (parents en instance de divorce), ou encore avec des règles floues. Ce mode de communication basé sur l’opposition peut alors être perçu par cet enfant comme la normalité ou comme le moyen d’arriver à ses fins.

Comment aborder ce type de problème
À faire :
l’enfant n’a pas forcé...

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