Jeans et tennis sont de rigueur ce matin pour les élèves de CM2 de Sonia Conchon. Au programme : la construction d’un récupérateur d’eau et d’un bassin d’eau pour les jardinières installées dans la cour de récréation.

Observation
“Dans le cadre de la thématique retenue pour l’année « eau et biodiversité », nous avons mené différentes actions au cycle 3 pour sensibiliser les enfants à la problématique de l’eau”, explique l’enseignante. Les classes de CE2 ont étudié le cycle de l’eau et ont été sensibilisées aux problématiques de consommation. Une classe de CM2 et une de CE2 ont pu partir en classe découverte près du lac de Serre-Ponçon, à la frontière des deux départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. “L’objectif était de  ravailler sur la force de l’eau, sur l’énergie hydroélectrique, poursuit Sonia Conchon. Nous avions étudié au préalable, en classe, les différents modes de production d’énergie.” Le site du lac de Serre-Ponçon est à ce titre particulièrement adapté : il est la plus grande retenue d’eau en France (1,2 milliard de m3, 2 800 hectares). “Lors de la visite du barrage qui a permis cette création artificielle du lac, un animateur a raconté aux élèves la mise en eau de la vallée (en 1959) et les répercussions que celle-ci a eues sur les habitants dont les villages allaient disparaître.” Un aspect historique qui a particulièrement touché les élèves. En lien avec leur programme de SVT, ils ont également étudié la qualité de l’eau en apprenant à lire les relevés et en observant les indicateurs de qualité dans l’eau (par exemple la présence forte d’invertébrés). De retour à l’école de La Plaine (75020 Paris), les élèves ont pu réinvestir leurs connaissances pour l’étape suivante : construire leur propre récupérateur d’eau.

Construction
Avant toute manipulation, Sonia Conchon a, de nouveau, invité ses élèves à observer pour prendre la décision la plus judicieuse. “Je leur ai demandé de rechercher l’emplacement le plus propice pour l’installation du récupérateur d’eau, une pente avec la possibilité d’installer une arrivée d’eau, sachant que la gouttière en place était trop solide pour être percée.” Les élèves optent pour la verrière. L’enseignante a commandé le matériel, repéré au préalable sur Internet. Le jour J, les élèves se retrouvent dans le gymnase de l’école et le préau attenant. Deux équipes ont été constituées : l’une pour construire le récupérateur d’eau, l’autre pour le bassin. Au préalable, l’enseignante a réparti le matériel dans les deux pièces. Par mesure de précaution, elle a également vérifié l’ensemble du matériel réceptionné quelques jours plus tôt et préparé les p...