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Fiches pédagogiques
maternelle

3 questions à... Catherine Bunel

3 questions à... Catherine Bunel
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Catherine Bunel est conseillère pédagogique dans la circonscription de Valognes.

Quelles différences faites-vous entre graphisme, dessin et écriture ?
Le graphisme, le dessin et l’écriture sont trois dimensions de l’activité graphique. Si l’école maternelle les prend bien en compte, elle en confond trop souvent les objectifs, l’élève travaillant avec les mêmes outils sur les mêmes supports. On peut dire que le graphisme est une production plastique, c’est "une manière de tracer un trait, de dessiner"(1). On parle de graphisme dès qu’il y a production d’un trait, d’une empreinte, d’un signe figuratif ou non laissant une trace sur un support quelconque(2). Le dessin est aussi une production plastique et artistique. Il est la représentation de la forme d’un objet ou d’une figure réalisée au moyen d’un outil. C’est un moyen d’expression et de représentation. Il a une fonction symbolique. Il n’a pas de règles uniques à respecter, comme le sens de rotation des graphismes par exemple… L’écriture est une représentation des sons de la langue par des signes graphiques. Elle a ses règles de fonctionnement et ses conventions. C’est donc à la fois une activité graphique et une activité linguistique.

Le graphisme est-il une discipline à l’école maternelle ?
Quel qu’il soit, le graphisme relève de l’artistique et de la communication. Plus que de discipline, on parlera de domaine d’activités, en références aux programmes de l’école maternelle. À l’école, communément, le graphisme sert à mettre en place le geste et les formes de l’écriture dans sa forme cursive. C’est un acte ludique : la main trace, c’est l’aboutissement d’un geste qui a fonction de communication.
C’est un acte moteur : il y a mise en mouvement du bras et de la main qui tient l’outil, et c’est cet aspect moteur qui constitue l’origine du tracé. C’est un acte perceptif : il faut que l’enfant regarde son tracé tout en contrôlant ses gestes. Cela devient, avec le développement de l’enfant, un acte intentionnel, chargé de sens : l’enfant donne un but à ses tracés. Ce qui me paraît le plus important, c’est que le graphisme doit rester un acte ludique dans lequel l’enfant éprouve du plaisir.

Les difficultés rencontrées par les élèves ne sont-elles que d’ordre moteur ?
Le graphisme peut se décliner en trois composantes : le geste qui correspond à l’activité motrice, le tracé qui correspond à la perception visuelle, la signification qui correspond au développement de la fonction symbolique. Les difficultés sont donc liées à ces trois composantes. Comme dans toute activité, le langage est primordial. Par la verbalisation les élèves vont apprendre à observer, à lire un modèle et à le reproduire. Ils vont pouvoir mémoriser. C’est la première difficulté rencontrée par les élèves. D’autres sont...

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