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Ma vie de courgette

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    Ma vie de courgette
La sortie en dvd de ce remarquable film d’animation donne aux classes éloignées des salles l’opportunité de parler des Poucets contemporains : ces enfants qui, tels leurs petits ancêtres du 17è siècle, n’ont plus personne pour les aimer. Par la force de la vie qui les anime, ils parviennent à déjouer leurs peurs et à regarder le futur d’un œil clair.

L’histoire racontée dans Ma Vie de Courgette est celle de trop nombreux enfants malmenés au gré mauvais des vents violents agitant les familles. Ces vents violents sont de tous les temps, et les enfants d’aujourd’hui comme ceux d’hier résistent, puisent la force de poursuivre leur chemin en s’appuyant sur tout ce qui les aidera : un adulte, d’autres enfants, leurs constructions imaginaires.

Le petit Icare, peu soucieux de Dédale, tient au nom Courgette que lui a donné sa mère, tout comme il tient à la canette de bière qu’il emporte, seule trace matérielle de cette mère alcoolique et imbibée de séries télévisées, disparaissant dans un accident. Quant au père, il est parti "avec une poule", comme il l’explique au policier chargé de s’occuper de lui, et l’on comprend alors ses dessins sur les murs du grenier. Loin de la télévision bruyante, c’est là qu’il se réfugie pour rêver ou faire voler son cerf-volant : sur les murs, aux côtés de Spiderman gambadent de nombreuses gallinacées, et sur le cerf-volant qu’il emporte au foyer Les Fontaines, le recto est ce même héros tandis que le verso est une belle poule. Courgette est jeté dans un univers dont il ne maîtrise pas les codes, mais il va vite les apprendre. Face à Simon, à la banane rousse et à la parole canaille, il sait se défendre et devient son ami. Et quand arrive Camille, qui n’a pas sa langue dans sa poche, le prestige du caïd Simon s’effondre. Mais Simon n’est pas méchant, il est celui qui met les mots sur ce dont les enfants souffrent : "Y a plus personne pour nous aimer". C’est aussi celui qui va ruser pour que Camille ne retourne pas vivre avec la tante méchante qui ne s’intéresse à sa garde que pour des raisons financières. Les sept enfants sont campés avec justesse, comme une illustration délicate de chacun des maux dont peut souffrir l’enfance, abandon, maltraitance sexuelle ou institutionnelle, mots du délaissement que tentent de réparer comme ils le peuvent les responsables du foyer et d’autres adultes. Aux lunettes sévères de la directrice correspond un cœur tendre, au badge du policier une réelle attention aux besoins de l’enfance, au couple Rosy et Paul la vision d’un futur dans l’amour.

La narration avance au gré des lettres que Courgette écrit, illustrées de merveilleux dessins, et des événements qui la ponctuent : l’arrivée de Camille, le départ et l’installation dans une station de sports d’hiver, le week-end chez Raymond, les décisions du juge, l’adoption de Courgette et de Camille par Raymond, la naissance du bébé de Rosy et Paul, qui donne lieu à un ultime et comique catalogue de ce que peuvent être les détestations parentales. Les marionnettes sont particulièrement émouvantes et il faut rendre hommage à leurs concepteurs et animateurs. Les petits nez rou...

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