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Analyse

Nouveaux programmes et transversalité du français

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© Syda Productions - Shutterstock
Annie Camenisch (Université de Strasbourg – ESPE) analyse les nouveaux programmes de l'élémentaire en s'intéressant plus particulièrement à la place trasnversale du français dans ceux-ci.

Discipline dite "décloisonnée" depuis plusieurs décennies, le français avait été explicitement considéré dans sa transversalité dans les programmes de 2002 où la maitrise du langage et de la langue française était répartie dans tous les champs disciplinaires (BO n°1 HS du 14 février 2002). Si les programmes de 2008 y faisaient brièvement allusion en stipulant que « les activités d’expression orale, de lecture ou de rédaction de textes » avaient "toute leur place"  dans les autres disciplines (BOEN n°3 du 19 juin 2008), ils ne l’explicitaient cependant guère.

Un des principes énoncés par les nouveaux programmes de l’école primaire est de "rendre lisible et efficace un projet global et cohérent d’éducation et d’enseignement" en tenant notamment compte de la "complémentarité des disciplines" (BOEN spécial n°11 du 26 novembre 20151). En tant qu’objectif d’apprentissage central, la maitrise du langage et de la langue française s’inscrit explicitement dans la transversalité de tous les enseignements. Cette transversalité relie les différents domaines du français entre eux, se retrouve en tant qu’activité langagière au cœur de toutes les disciplines et se croise en tant que discipline propre avec d’autres enseignements.

Transversalité interne aux domaines du français

Lire, écrire, parler, comprendre le fonctionnement de la langue nécessitent certes de construire des connaissances et de développer des compétences spécifiques. Cependant les nouveaux programmes rendent visibles les interactions entre différents domaines du français, reliant explicitement langage oral et compréhension, lecture et écriture, production d’écrit et étude de la langue, etc. Par exemple, lire un texte à haute voix contribue à la fois à l’apprentissage du langage oral et au renforcement de la compréhension des textes ainsi lus. "Les activités de lecture restent indissociables des activités d’écriture" soit en accompagnant la compréhension d’un texte en lecture, soit par une écriture créative ou un écrit de structuration de connaissances. Une démarche de production d’écrit mobilise des compétences en langage oral, nécessite un recours à des textes écrits lus et met en œuvre les connaissances sur la langue. L’étude de la langue se mène à partir des textes étudiés ou produits par les élèves, ou de collectes réalisées à partir de ces écrits, et elle est constamment "mise au service des activités de compréhension de textes et d’écriture". Tous ces "liens" entre les différents domaines du français sont explicitement mentionnés dans les tableaux des "connaissances et compétences associées" et doivent constamment être mis en œuvre.

Activités langagières constitutives de toutes les séances d’apprentissages

"Les activités d’oral, de lecture, d’écr...

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1 commentaire(s)

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mar, 26/04/2016 - 22:36