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Pourquoi étudier une BD en classe ?

Pourquoi étudier une BD en classe ?
© Editions Casterman
Malgré la présence répétée de l’occurrence "bande dessinée" dans les programmes (notamment pour la compétence "Comprendre un texte littéraire et l’interpréter"(1), le fait même de se poser la question expose le caractère encore quelque peu "iconoclaste" de s’appuyer sur ce média dans le cadre scolaire.

NB : Téléchargez en pièce jointe la fiche d’exploitation autour de l'album "Pierre et le loup", de Miguelanxo PRADO, (Adaptation du conte de Serge Prokofiev), Casterman.

Vous pouvez tenter de remporter l'un des 10 albums en commentant cet article. Un tirage au sort sera effectué mercredi 6 décembre en fin de journée.

Concrètement, maintenant, comment pouvons-nous appréhender l’étude de bandes dessinées en terme d’opportunités pédagogiques ? Nous vous en proposons quelques pistes.

En lecture

Ce média a évidemment toute sa place en tant que support narratif. Le récit proposé par le scénariste autorise toutes les tâches classiques des séances de lecture en classe (travaux par écrit ou sous forme de débats de compréhension) : le travail sur l’explicite et l’implicite, la compréhension de la narration, les recherches des personnages et leurs caractérisations voire la lecture oralisée en distribuant des rôles et en théâtralisant.

Comme les récits en littérature écrite proposent différents formats (nouvelles ou romans plus longs), ceux de bandes dessinées se déclinent également selon un classement similaire : histoires en une planche (L’ours Barnabé, la nuit porte conseil* de P. Coudray) ou un album (Octave et le cachalot* de David Chauvel et Alfred), voire des séries "feuilletonesques" (Esteban* de Mathieu Bonhomme).

Ainsi analyser en classe, le schéma narratif peut être suivi à différentes échelles.

Cependant, son mode de lecture relève de certaines spécificités, certains codes propres à ce média qui, du coup, nécessite des apprentissages… spécifiques ! Ainsi, une première découverte du lexique propre de la BD (planche, case, phylactères, cartouche…) fait partie des indispensables préambules pour que toute une même classe parle bien des mêmes aspects.

Ceci dit, il faut reconnaître que limiter l’étude de bandes dessinées en classe à l’aspect narratif est un peu réducteur. Il est nécessaire d’aborder le formel.

En effet, que ce soit sous forme écrite ou à l’oral, l’enseignant peut mener une progression sur la composition d’une planche (du gaufrier régulier à une composition éclatée), les techniques de colorisation (de la couleur directe à l’utilisation du numérique), les différents cadrages possibles…

Pour la production écrite, la bande dessinée est l’une des entrées les plus évidentes vers l’ellipse narrative. Que se passe-t-il entre deux cases ? On peut dès lors demander aux élèves de rédiger un court texte comblant cet interstice temporel. Texte qui pourra être réinvesti au court d’une séquence d’arts plastiques.

Pour construire une progression de lecture, le maître-mot est la diversité. En effet, étant donné le nombre important de...

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